Les activités, le club.




Sorties et activités en ce début d'année 2023

Sortie au laser game à ABBEVILLE le vendredi 24 fevrier 2023 !
On ne sait pas ce que c'est,mais ça doit ressembler au paintball.
 
En mars il y aura 2 à 3 sorties dans le mois allez voir le planning à l'association "AVEC".
Il y aura la sortie à Eperlecques du côté de St-Omer, mi mars, pour visiter un blockhauss de la 2e Guerre Mondiale. Parce qu'il n'y a pas que la 1ère!

Nous avons fêté l'anniversaire de notre doyen!
En revanche, nous avons le regret de vous annoncer le décès de Evelyne.
Nous ne nous y attendions pas du tout, elle était très présente au club.
 
le 30/01/23

Motus sur les actualités du club

Le club est vivant et cela amène aussi parfois des problèmes, des tensions, des difficultés pour communiquer, comme dans toutes les associations.
Nous venons d'en faire l'expérience, mais c'est si complexe d'en écrire quelque chose ! Mais le rendez-vous du blog donne l'occasion d'en parler posément, calmement et de prendre du recul.
On s'interroge encore : comment faire pour ne blesser personne tout en gardant le sens de la mesure et l'espoir que la situation puisse évoluer dans un meilleur sens puisque le club est censé être un accompagnement à la thérapie ; certaines personnes témoignent de l'importance qu'a eu le club dans leur parcours de soin. En revanche le club ne suffit pas toujours pour combler toutes les attentes et soigner tous les problèmes psychologiques de chacun.
 
Le 16 décembre 2019, Véronique, Caroline D., Laurent.

Sortie au Touquet le vendredi 30 aout


Ballade et pique nique sur la plage. Ballade en ville avec les magasins et on a fini la journée par la visite d'un musée.


Sortie au château de Bagatelle.




C'est une bagatelle! disait on ne sait plus qui. Vendredi 30 aout, nous avons été visiter le château. Notre guide était le propriétaire des lieux, Monsieur Carbonnier.
Un château de style baroque, une folie du XVIIIe siècle, petite mais extrêmement raffinée. Les boiseries sont d'origine. Ainsi que le mobilier qui est d'époque.
Le parc fait douze hectares et comprend un jardin à la française et un paysage à l'anglaise avec des arbres remarquables.
Caroline, le 23 septembre 2019

Tricot


Tous les vendredis entre 14h et 16h, à la cafétéria de psy B nous tricotons! Si vous souhaitez commencer un ouvrage ou reprendre un ouvrage en cours, vous êtes le bienvenu au groupe de tricot. Si vous brodez, si vous faites du crochet ou du canevas, venez aussi. Nous échangeons les conseils et on papote. 
L'idée de cet atelier tricot est venue d'une patiente du service qui aime tricoter mais surtout en compagnie. Tricoter en compagnie c'est mieux. 

2 septembre 2019, Évelyne, Caroline et Caroline Dingeon

Un film

Depuis quelques semaines un jeune vidéaste se promène dans notre service. Il a d'abord promené son sac, il promène maintenant sa caméra !
Un film pour quoi faire ? Le fait est que, pour l'instant, il est assez mystérieux sur le but de son travail, mais il semble assez soucieux que les patients, comme les soignants se reconnaissent dans ce film.
L'idée serait de montrer un autre face de la psychiatrie, loin de l'habituel sensationnalisme.
Nous l'avons vu filmer le spectacle d'art vivant (Nos Terres si familières) , le concours de pétanque, la cafète et son ambiance. Ce n'est qu'un début.


 Le train touristique de la baie de Somme

Il a fait beau ce jour la, malgré tout quelques uns d'entre nous ont été déçu par le tarif et les horaires.. Nous avons manqué de temps pour apprécier la campagne picarde et la baie de Somme.
Nous avons quand même vu des cigognes, des chevaux, des hérons et des moutons.



Le 6 mai,
En ce moment, c'est calme. "Le calme avant la tempête" dit Guillaume. "Ca durera ce que ça durera", dit Laurent.



 
La ferme de Gröning 

Une sortie très instructive et agréable. Certains préfèrent la vache a long poils et certains la chèvre, la poule ou le mouton a quatre cornes ou  les chats norvégiens. Certains avaient plus de questions que d'autres. il faisait très beau. 

Film Ferme de Grönig

L'arrivée du Printemps,

Des fauteuils recyclés ont été installés au jardin.

Un bassin ici? Ce n'est pas la peine. Mais un petit aquarium à l'accueil, ça pourrait être sympa. Ca détend les poissons, mais le plus difficile, c'est l'entretien. Il y a des poissons qui lavent les vitres. (C'est le quart d'heure poétique)




Une sortie dans une ferme pédagogique est prévue (la Ferme Gröning, en Normandie).
Cette ferme élève des animaux particuliers : rennes, aurochs, moutons à quatre cornes, chats nordiques, chevaux tarpans ; uniquement des animaux anciens et rares, les hommes préhistoriques, plus tard les Gaulois, puis les Vikings les connaissaient déjà. Pierre a des doutes sur le nombre de cornes des moutons !



Ce n'est pas facile de faire plaisir à tout le monde.
Les liens avec les autres patients ne sont pas toujours évidents. On a parfois du mal à s'exprimer. Il arrive qu'on vienne à une activité en étant bien, et lorsqu'on repart on est moins bien, à cause de réflexions qu'on a reçues, ou dont on a été témoin.
Malgré cela, heureusement que tout le monde a ses opinions, sinon ce serait triste.
Nicole
 de nouvelles activités sont arrivés sur le club:
poé-théâtre
 ,renforcement musculaire, 
 écriture et poésique
venez vous renseignez!


Quelques changements se sont effectués au sein de la psychiatrie:
 et il y a eu un déplacement du 7 éme secteur au CATTP
De ce fait le CMP du 6ème est venu s'installer dans l'hôpital.
Certains d'entre nous trouvent ça un peu déstabilisant.



Samara,  le 12 décembre 2018



Nous sommes partis avec le club à Samara. Nous avons beaucoup appris grâce à Mohammed, notre guide. Nous avons participé à une activité de poterie dite néolithique. 
Si vous souhaitez allumer un feu sans briquet et sans bois: 
- prendre un silex (le couteau suisse de l'homme préhistorique)
-le frapper contre une marcassite,
-laisser retomber les étincelles sur un champignon appelé amadou. 
-placer ensuite la braise dans un foyer de paille et souffler, balancer, secouer!!!
On peut lancer le kebab!



L’association « AVEC »

Depuis le 15 mars 2007, cette association loi 1901 centralise l’essentiel de ses actions (cafeteria, bibliothèque et différents ateliers) au sein du 6ème secteur de psychiatrie générale.


Le ciment de l’association repose sur l’activité de la cafeteria du Club qui dans son fonctionnement et son organisation permet une auto gestion complète et indépendante vis-à-vis des subventions de l’établissement. 



Outil d’insertion dans la citoyenneté, de lutte contre l’isolement et de prévention de l’exclusion sociale des personnes en situation de grande fragilité, elle contribue à assurer un meilleur accompagnement des personnes en souffrance psychique grâce au dispositif de soins. 



Le Club thérapeutique qui en émane est une structure associative auto gérée et auto financée à visée thérapeutique reposant sur le champ concret d’actions partagées soignants-soignés. Par autofinancement, il faut entendre l’absence totale de subvention financière de l’établissement permettant ainsi une désaliénation à la gestion administrative, une appropriation des fonds ainsi soulevés par le groupe soignés-soignants pour le groupe. 



Une réunion hebdomadaire de ses membres est organisée chaque lundi de 14h à 15h30 à la cafeteria de psychiatrie B afin d’organiser la vie du club : Projets, séjours, sorties… Planning de la cafeteria, Projets d’ateliers, élaboration de la grille. 



Bouleversement des rapports soignants : 


 *Dé-hiérarchisation, égalité des rôles et de paroles 

*Gestion administrative et financière commune au sein du bureau 

*Partage de projets et d’initiatives 



Chacun échange des relations, des services, des ateliers qui donnent lieu à des expériences de ruptures de solitudes et de ces expériences naissent de nouveaux dynamismes. 



 *Les valeurs associatives 

Principe de non-discrimination 

Respect des personnes 

Solidarité 

La dimension du sujet comme « Etre de paroles » 

La valeur d’une parole ne repose que sur sa pertinence et en aucune manière sur la position hiérarchique de son auteur. 

Notion d’altérité et de responsabilité 

La recherche psychanalytique et la psychothérapie institutionnelle




Le 23 janvier 2017, extrait du mémoire de Diplôme Universitaire de Psychothérapie institutionnelle de Jean-Philippe Trabouillet



L’association AVEC selon F. F.


L’association AVEC est une association à but non lucratif créée dans les années 2000 par un noyau de soignants et de soignés portés par le désir d’une amélioration des rapports humains (et un désir de libérer les «aliénés» des lourdes chaînes trop longtemps traînées), les fondateurs de ce vaste projet sont pour moi des humanistes désirant inconsciemment ou non créer un espace transitionnel (se référer à Winnicott) : la cafétéria de la psyB. Espace où l’on peut y trouver à l’heure actuelle des objets qui eux aussi peuvent être transitionnels (le fameux doudou ou ninin), la bibliothèque, le jardin, les jeux, la cuisine, etc., en sont des exemples concrets, tout ce dispositif a en fait un seul objectif : apprendre progressivement à devenir libre.
         L’Association et les diverses branches après la constitution sont des outils de communication où l’activité n’est qu’un prétexte pour rencontrer l’autre et faire avec lui un bout de chemin.
         Mais avant tout il faut apprendre à avoir confiance en soi pour trouver un jour sa voie, afin de pouvoir prendre sa place en assumant son rôle ; c’est donc un travail dur, long, ingrat parfois, souvent mal reconnu, semé d’embûches ; c’est pourquoi il faut apprendre à s’appuyer sur celui qui peut vous aide, celui qui saura comprendre, il faut, et cela prend du temps, taper à la bonne porte.
         L’association AVEC a une éthique que chacun doit respecter, une déontologie et une idéologie qui lui est propre :
-   Respect es lieux (thérapeutiques),
-   Respect des autres
-   Écoute personnalisé de chacun
-   Transmission des savoirs.

         L’Association est de bonne Volonté, mais on ne peut pas y dire ni y faire n’importe quoi, toute action doit est discutée au préalable lors des réunions du lundi. Je parle ici à tous les membres qui se sentent responsables, y compris aux psychiatres qui ont parfois une fâcheuse tendance à oublier qu’ild font partie d’un ensemble et «prescrivent» le club, donc l’Association, comme ils prescrivent un médicament sans avoir consulté le Vidal. 

         Pour avancer il faut se concerter (pas forcément en réunion), il en va du bien-être de chacun membre de l’Association ou non.
                                                                                                 F.F., 2013.



L' association AVEC a été crée en 2007 .
Cette association comprend un bureau constituée d'une présidente, de deux vice présidents ,d'un trésorier ,d'une vice trésorière et de trois secrétaires. Elle se constitue de 30  adhérents  moyennant une cotisation de 3 euros.
Cette association propose diverse activités :
-jeux de sociétés 
-voyages
-sorties ( bowling,musée,etc...)   
-repas thérapeutique
-projection de films
-atelier jardin où les légumes récoltés par les jardiniers sont mis en vente .

Nous mettons en vente les diverse réalisations de l'atelier créatif et couture.Actuellement des porte-clefs et des roses en papier crépon sont en vente.

Nous préparons un voyage à Chambord du 17 au 21 mai 2016. 
Il est prévu un séjour et un forum des clubs à Chambord .


 Anonyme, le 2-05-16

commentaire du blogue 23/07/2018 


Il n'y a pas d'ambiance, pas d'entente  , beaucoup de dispute /
Quand on tient la cafet à deux  : il faut être solidaire ,unis
Il y a de nombreuse matinées ou la cafet est ferme il, y a un manque de référents . il y a des clans. c'est un club c'est pas la guerre . pourquoi sommes nous dessouder pourquoi il y a de l'injustice pourquoi il n'y a plus d'égalité entre nous ? le pouvoir c'est l'égalité

 le comité du blogue

Sortie dans la forêt de Crécy en Ponthieu

belle promenade pour une journée d'automne  quelle lumière !  le rouillis et le parfum automnal !!
voici quelques clichés :










Petite sortie au Havre avec Natacha.  
Malgré un  ciel pluvieux la bonne humeur était au rendez vous et la visite au musée nous a enthousiasmé.



5 juin 2018
Marche au Crotoy

Le long de la digue pour venir après marcher en ville jusqu'aux véhicules garés près de l’hôtel des Tourelles. La mer était haute. On a rencontré un nageur qui fait de la pirogue du Crotoy jusque St Valéry. Nous avons pris des informations pour faire une futur sortie en pirogue. On est passé devant la maison d'un artiste puis devant une dalle du souvenir de Jeanne d'Arc, devant les ruines de l'ancien château.  

                                                                                               Caroline Hautier, le 22 septembre 2017


L'Accueil repas



Si ce n'était que du ras des pâquerettes, il ne s'y passerait pas grand-chose 

Cette expérience clinique aussi tronquée soit elle du fait que nous allons nous la raconter et comme nous le rappelle François TOSQUELLES « quand on essaie de raconter sa propre histoire, écrire des mémoires, expliquer des choses, comme on le fait dans la clinique psychiatrique ou psychanalytique, ce qu'on évoque, sans être radicalement faux, est toujours faux ou faussé ». 

L'accueil repas, le serpent de mer… Il est préférable de parler de mise en projet perpétuel dans le sens ou l'objectif est avant tout l'inattendu de notre sens de l’hospitalité. 

C'est du quotidien, le midi au sein de la Psychiatrie B, unité d'hospitalisation du 6ème secteur de Psychiatrie générale de la SOMME. Certains soignés suivis en ambulatoire, une bonne dizaine se nomment les « externes », nous dirons plutôt demi-pensionnaires mais nous respectons ce signifiant qui à notre sens vient en opposition à celui « d'interne » ou peut être « d'interné» ! 

Ces externes aux prénoms de P., M., G., C., K., D., A., I.… viennent chaque midi dans le cadre d'un « contrat de soins » et non d'un programme de soins (loi de 2011) prendre le déjeuner au sein de la matrice, la Psy B, ici même où nous nous sommes rencontrés, soignés-soignants le plus souvent au détours d'un temps d'hospitalisation. 

Le repas se passe au réfectoire du service de Psychiatrie B, espace exigu ne permettant pas l'accueil de plus de trente soignés. Avec trente lits d'hospitalisation, nous comprendrons que dix « externes » ajoutés aux soignés hospitalisés ne nous permet guère d'organiser un seul service.

C'est régulier, presque routinier, ils arrivent vers 11h30, se réunissent au rez-de-chaussée sur les bancs des consultants de l'ambulatoire à proximité des secrétaires médicales Annie et Elodie.
Ils sont là assis tranquillement à attendre midi pour monter puis s'installer de nouveau dans la salle d'attente du 1er étage de l'unité d’hospitalisation.

Nous n'avons guère le temps de les rencontrer et encore moins d'échanger, nous sortons des transmissions et le temps presse pour les consultations, la préparation des traitements, les imprévus, les permissions… pour les ASH et les Infirmiers, c'est « le coup de bourre », il y a de la tension, du stress, pas le temps de se reposer et encore moins de déjeuner, le temps presse, il y a les traitements, le quotidien des soins mais aussi les personnes en isolement à prendre en soins.

Les « externes » prennent leur repas sur un second service, c'est du boulot en plus comme le qualifient les ASH et les Infirmiers, il faut s'adapter.

La charge de travail sur l'équipe n'est guère propice à la rencontre et à l'accueil, comme disait Jean OURY « accueillir, c'est prendre son temps »… A cet instant, nous ne voyons pas quel temps nous pouvons offrir… Cependant il se partage un sourire « d’Hôtesse de l’air » parfois, sincère souvent, un bonjour, un « ça va?».

Trois Infirmiers et deux ASH sont au travail, les ASH servent les plateaux repas du côté de l'office alimentaire, les Infirmiers quant à eux administrent les traitements prescrits dans le réfectoire avec comme support un ordinateur portable et le logiciel SQLI pour assurer la traçabilité, la sécurisation du circuit du médicament comme le préconise la HAS (Haute autorité de santé) suite à sa visite de certification.

Chacun est libre de la place qui lui est offerte au sein du réfectoire et les soignants laissent libre le positionnement de chacun. Dans ce brouhaha, il y a les cris de D., il y a du collectif, des interactions, du lien social, amical voire complice et amoureux, certains refusent le traitement, d'autres essaient de le cacher, il faut être vigilant… Surtout faire gaffe à la fausse route.

C'est le quotidien du midi, notre routine, chaque jour, tout le temps pareil tout comme le menu, « jeudi, c'est raviolis » et c'est souvent les mêmes patients, c'est répétitif, ça nous empêche de penser, c'est du ras des pâquerettes… Mais si c'était juste du ras des pâquerettes il ne s'y passerait pas grand-chose.

Nous comprendrons qu'il en est tout autre.

Ce temps d'accueil repas nous échappe, nous n'en disons pas grand-chose si ce n'est que c'est du travail en plus jusqu'à ce que deux professionnels mettent leur grain de sable dans les rouages, provoquer une rupture de ce putain de quotidien… Qui nous use et décident de mettre « un joyeux bordel », histoire de modifier l'ambiance.

Un week-end, épuisés peut être par ce quotidien, las de cet accueil repas et ses travers iatrogènes où la rencontre se limite au service, Lydie (ASH) et Remy (Infirmier) pensent, rêvent et partagent leur idée de repenser ce temps d’accueil pendant une pause clope.

Un peu d'histoire:

L'accueil repas n'a rien de nouveau, jusqu'en 2013 il était gratuit, caché (le mot est fort) à l'administration, pris dans le cadre de l'enveloppe globale liée au coût de fonctionnement du service.

J.et Y. étaient de la partie, tous deux soignés en ambulatoire nous expriment un jour en réunion avec Adrien (Psychiatre) et Déborah (ASH) combien cet accueil est important pour leur quotidien, combien cet accueil les oblige à être présent, se lever, se laver, être présentable, il s'agit de ne point trop se saouler aussi… Fiers et reconnaissant de notre hospitalité, ils s'étaient construit leur quotidien et nous avions une attention pour eux... Du moins on les voyait.

Le DSE (directeur des services économiques) de l'époque eut écho de cet accueil et en fin économe qu'il était… Les temps sont dures l'hospitalité laisse place à l'hostilité, il décide de mettre un terme à cet accueil qualifié de sauvage, illégal… Principalement dans sa gratuité.

L'Asile et l'Hospice ont fait place à la T2A, aux grilles de dépendances et à EDGAR. La logique économique a pris l’ascendant sur la logique clinique, la logique de soins.

Le DSE, choqué par l'existence du Club thérapeutique avait déjà tendance quand il allait voir Nadia, la cadre supérieure de santé, de passer devant la cafétéria simulant le geste des oeillères tel un trotteur sur un champ de courses… Il ne voulait pas voir et encore moins savoir, « C'est n'importe quoi, c'est illégal ce que vous faites... ». Il semblait ignorer l'arrêté de 1958.
Ces oeillères comme le précise le Dr ALTOBELLI font référence à la transversalité que Felix
GUATTARI précise ainsi :
« Mettez dans un champ clos des chevaux avec des oeillères réglables et disons que le coefficient de
transversalité sera justement ce réglage des oeillères. On imagine qu’à partir du moment où les che-
vaux seront complètement aveuglés, un certain mode de rencontre traumatique se produira. Au fur
et à mesure qu’on ouvrira les oeillères, on peut imaginer que la circulation sera réalisée de façon
plus harmonieuse ».


De l'hospitalité à l'hostilité:

Une note de service tombe en avril 2013 et s'impose, désormais le repas sera facturé 4€ le ticket, et à charge de l'encadrement de faire respecter cette nouvelle règle, ce nouveau règlement financier et la note est salée.

Ce n’est pas sans rappeler un douloureux passé, l’ordre de Vichy et les tickets de rationnement pour les bouches inutiles.

Cependant il semble bien réducteur d'attribuer la simple responsabilité sur l'administration car sur l'accueil repas « gratuit » nous étions loin de faire unité.

En effet, la gratuité posait question dans le sens où ce groupe était constitué principalement d'Hommes souffrant de problématiques addictives liées à l'alcool.

Certains d'entre nous, soignants, étions révoltés que l'on puisse accueillir des personnes souffrant d'alcoolisme gratuitement, leur permettant ainsi de dépenser leur AAH dans l'alcool plutôt que dans l'alimentaire… Nous pouvions entendre : « Voilà à quoi servent nos impôts et en plus ils viennent en VSL ! »

Il y avait du transfert institutionnel sur ce groupe, un transfert profondément négatif de certains soignants envers certains soignés.

Sur ce point ouvrons une parenthèse : L'alcoolisme est-il l'apanage des riches ?

Certes le flacon n'est pas le même… Y. ne pouvait guère s'offrir et s'enivrer du délicieux « DALMORE », pour lui c'était le Whisky premier prix ou le cubi de rosé.

Mais pour Y. « Qu'importe le flacon, pourvu qu'il y ait l'ivresse »… il y a le prémium et le low-cost, l'ivresse c'est comme pour le reste.

Nous pouvons dire qu'avec certains whisky nous sentons bien le goût de l'alcool mais le goût du Whisky nous ne savons trop où il est… Nous ne sommes pas loin de la qualité de l'alcool frelatée!

4€, le chiffre du diable:

Le diable se niche dans les détails comme souvent nous le répète Christophe notre chef de service.

Suite à cette note de service, Y. et J. ne sont plus venus, n'acceptant pas de payer mais pas simplement... Ils avaient, il nous semble compris au travers de cette note qu'ils n'étaient plus les bienvenus sur l'hôpital et certains soignants avaient bien du mal à cacher leur satisfaction. Ce chiffre raisonnait comme une victoire !

J. a tenté de se foutre en l'air avec son scooter, il s'en est sorti après un passage en réanimation, depuis il a déménagé et nous ne le voyons plus.

Y., quant à lui est décédé peu de temps après dans sa chambre d’hôtel accompagné de son cubi de rosé… Il allait jusqu'au bout lui.

Ainsi depuis 2013, le tarif de l'accueil repas varie chaque année, aujourd'hui il est à 4,14€ après un fléchissement à 4,10€ et un passage à 4.15€.

L'association ADARSAN par le biais de son trésorier gère les tickets, le planning prévisionnel, avance les frais sur son fonds de solidarité, négocie avec la cuisine et les ASH établissent des commandes la veille pour le lendemain… bref c'est du boulot.

Mais le pratico-pratique n'est pas notre tasse de thé… rapie institutionnelle.

Quel est l'objet de la demande?

Si nous observons le groupe d'externes par le petit trou de la lorgnette, ils demandent juste le service d'un repas…

Quelle est la demande, qui demande quoi ?

« Che vuoi ! »… Qu’est-ce qu’on me veut ?

LACAN dans une répartie injuste, rigoureuse et assassine nous aurait mis en garde tout comme Christophe nous met au travail : «Il ne faut pas donner le sein à quelqu'un qui ne l'a pas demandé».

Quand on veut faire quelque chose pour quelqu'un, il faut savoir ce qu'on veut faire, pourquoi et comment on veut le faire.

Nous en savons tous quelque chose de ce quotidien… « Qu'est-ce qu'on mange ? », c'est tout le temps pareil.

En quoi, lorsque nous répondons à l'objet de la demande à savoir « Un repas », nous résolvons le problème et répondons à la demande?

Que viennent nous demander P., M., Ké., C., A., I. ?

P. nous le répète souvent, depuis qu'il a perdu son copain Y., il est seul et il n'a que nous dans la vie, il vient chaque midi, le soir, il a ses sandwichs ou ses boîtes qu'il fait réchauffer à l'hôtel, il s'invite comme chaque année aux repas de service, aux repas de fêtes... Partager un temps avec ceux qui partagent sa vie, ses envies, ses emmerdes... Sans cela, il serait hospitalisé et qualifié de « patient chronique », un de plus faisant l'objet d'une hospitalisation qualifiée par l'ARS « d'inadaptée ».

P., il manque toujours d’un petit quelque chose, une clope, soixante dix centimes pour un café au Club… C’est très oral, il est avide et n’hésite pas dès qu’il est pris face à son impériosité de « chiper »… Mais ce n’est pas lui, ce n’est jamais lui… Vous l’aurez compris Pascal souffre de sa psychose mais aussi des projections négatives du groupe... De l'institution !

Pour J., l’accueil repas, il n'y vient jamais, c’est une inscription « au cas où », il nous interpelle sur notre possibilité de l’accueillir sans trop lui poser de questions… Ca le persécute et on comprend pourquoi selon l’hôte soignant de la Psychiatrie en présence!

Pour éviter le sadisme soignant « Pas de ticket, pas de repas! » ou « Pas de bras, pas de chocolat »… Et offrir une hospitalité inconditionnelle pour J., seul compte l’inscription sur la grille de l’accueil repas, pour les tickets, c’est une gestion entre le trésorier d’ADARSAN, le régisseur de la DSE et la cuisine.

L’inscription est souple, il suffit d’appeler le service la veille pour le lendemain et ou de s’y inscrire au mois, à la semaine ou à la journée auprès du cadre ou de l'équipe en son absence... Bref, il suffit de s'inscrire, nous accueillons aussi le jour même si besoin et si nous ne pouvons pas, nous cherchons d'autres solutions avec le fonds de solidarité d'ADARSAN.


Beaucoup de patients s’y inscrivent en fonction de leur planning d'activités, d’autres ne viennent qu’à l’accueil repas puis repartent chez eux après un passage sur le Club.… Libre à chacun de s’y inscrire que ce soit au rez-de-chaussée ou à l’étage.

Pour le rez-de-chaussée, c’est du lundi au vendredi en dehors des périodes de vacances scolaires faute d’effectif mais pour autant à l’étage, l’accueil est ouvert 365 jours par an.

Le diable se niche dans les détails… Alors prenons gardes des détails, de ces petits riens du quotidien.

L'inscription du personnel dans les soins :

Et si ce travail au ras des pâquerettes faisait naître une équipe, un collectif, si ASH, secrétaires médicales, assistantes sociales, infirmiers, psychomotricien, médecins, psychologues, cadre… Partageaient avec les soignés un temps repas.

Le transfert ne se prescrit pas, il ne se décrète pas.

En psychothérapie institutionnelle, la notion de fonction se distingue de celle de rôle et de statut. Toute personne dispose d’une « fonction soignante », Jean OURY parlait de « coefficient thérapeutique »

« LA BORDE OU LE DROIT A LA FOLIE » Film réalisé par Igor BARRERE

Ce moyen de lutter contre l’aliénation sociale et ses préjugés qui écrasent toute initiative est cependant vite freiné par notre administration, mettant en avant les Décret de compétences, les fiches métiers, les fiches de poste, l'organisation du temps de travail.

Pour l'administration, le statut fait le soignant !

Qu'en est-il du transfert avec l'ASH, l'assistante sociale, l'aide-ménagère, la secrétaire médicale, l'ambulancier... Les personnels inscrits dans le soin du quotidien ?

Lydie, ASH est une illustration de cette inscription dans le soin… Un jour, elle nous dit que J. a laissé son carnet dans l'office alimentaire et il a dit « je laisse des morceaux de moi un peu partout »

J. est un jeune schizophrène et ce qu'il a laissé dans l'office alimentaire c'est du transfert dissocié et pas n'importe où et pas à n'importe qui, c'était adressé à Lydie.

Jean OURY insistait sur cet aspect « une personne schizophrène laisse des fragments d'elle même partout où elle passe. »

Pour rassembler ces morceaux, nous nous réunissons chaque vendredi matin pour former des constellations transférentielles et ces réunions sont ouvertes à tous.

Adrien me révèle cette observation si évidente, l'ASH qui transmet que ces derniers temps, M. X bouche ses WC avec les rouleaux de papier toilettes... C'est de l'observation et du matériel clinique.

Les ASH nous transmettent et partagent ce matériel si précieux, traduisant l'état de souffrance d'un patient passé inaperçu dans le cadre d'une consultation.





Les freins institutionnels et administratifs

La réglementation autour du « repas thérapeutique en psychiatrie » Circulaire n°269/DH/4 du 26 juillet 1977 relative à l’octroi à certains personnels infirmiers des établissements d’hospitalisation publics de la gratuité des repas pris à la table des malades et avec eux dans un but thérapeutique. (BO n°32 –1977)
 NB : cette circulaire intervient après la condamnation d’un hôpital pour avoir systématiquement accordé la gratuité des repas à l’ensemble des infirmiers de l’établissement sans bénéfice pour la prise en charge des patients en au détriment des charges financières dudit établissement. Le Ministère rappelle donc les règles: « je crois devoir rappeler que le recours à cette méthode thérapeutique (le repas thérapeutique) nécessite la mise en oeuvre de la procédure suivante :
 1. Le recours à ladite méthode fait l’objet d’une demande expresse du médecin-chef qui indique le nom des malades qui doivent en bénéficier ; 2. Seul, un nombre très limité d’infirmiers peut bénéficier de la mesure ; 3. L’octroi de l’avantage en cause, en tant qu’il engage le budget de l’établissement, fait l’objet d’une délibération du conseil d’administration, soumise à votre approbation (DDASS- DRASS). 4. Si ces conditions sont remplie, les repas pris à la table des malades ,et avec eux, dans un but thérapeutique, peuvent être gratuits ; le temps qui leur est consacré peut-être assimilé à un temps de travail effectif et inclus dans la durée hebdomadaire du travail. » Concrètement, chaque établissement doit mettre par écrit les modalités et règles de fonctionnement qu’il applique sur ce sujet. « En outre, comme l’a rappelé la Cour de Discipline Budgétaire et financière, la valeur de ces repas doit être incluse, en application des articles 82 et 87 du code général de impôts, dans les déclarations fiscales incombant tant aux bénéficiaires qu’à l’établissement employeur.»
Autrement dit d’après ce dernier paragraphe, à l’époque, ceci doit être déclaré comme avantage en nature.

 Mais un peu plus tard la législation change : Lettre circulaire n°386/DH/8D du 21 mars 1983 relative aux avantages en nature – repas thérapeutique – revenu imposable (Ministère de la Santé -Direction des Hôpitaux –)

 « Par lettre cité en référence vous m’avez demandé si les instructions de la direction générale des impôts en date du 9 décembre 1982 indiquant que les repas thérapeutiques ne devaient plus figurer dans les déclarations fiscales parmi les avantages en nature, rendaient caduques les termes de la circulaire n°269/DH/4 du 26 juillet 1977, portant sur ce point. Je vous précise que la circulaire ne faisait que rappeler une réglementation émanant du ministère du budget ; cette administration ayant modifié sa position sur ce point, il convient bien entendu d’appliquer ses nouvelles instructions. R. VERSY » Une note de service de la Direction de notre établissement, datée de janvier 1978, fixant les règles conformément à la circulaire de 1977 et précisant même : « peuvent être autorisés à prendre leur repas à la table des malades, dans un but thérapeutique, mais ce, à titre non gratuit, des agents appartenant à d’autres grades qui ne figurent pas dans la circulaire susvisée »

Ainsi, seuls les infirmiers peuvent participer à l'accueil repas à titre gratuit, le personnel ASH continue à s'y inscrire mais Assistantes sociales et secrétaires médicales ne s'y greffent plus du fait du système payant mais pas seulement.

La réorganisation du temps de travail par le biais de la création d'horaires coupés met un frein à l'inscription collective soignante.

Ainsi, la DRH a pris la décision d'interdire l'accueil repas pour les secrétaires en tant qu'elles ne sont pas « soignantes » statutairement et que ce n'est pas du temps de travail. Si elles souhaitent s'y inscrire, c'est du bénévolat et elles doivent payer un ticket repas... Et gare à la fausse route ou tout autre incident car pour l'établissement, elles ne seront pas assurées.

Pour autant, la grille d'inscription sur ce temps d'accueil du midi est élaborée avec une perspective sur un mois où tout un chacun est libre de s'y inscrire dans le respect des règles établies.

L'accueil repas… nouvelle formule

Le manque d'effectifs ou de moyens ne peut justifier notre inaction et encore moins notre manque d'humour et de créativité.

Comme le dit Christophe « C'est une course de fond, attention à ne pas être déçu »… Sur ce point nous partageons... Car en effet ce n'est pas une course de forme.

Quant à être déçu… tout dépend des objectifs.

Il s'agit non plus d'un simple service mais de partager le repas, préparer la table, se servir, débarrasser, faire la vaisselle, échanger, rigoler… Bref, Etre ensemble sans crainte d'une quelconque contagiosité si ce n'est celle de l'ambiance partagée!

Cependant, l'objectif premier est de s'attendre à de l'inattendu et d'en parler, de partager.

Tout d'abord, ça se passe le midi au rez-de-chaussée et pas n'importe où, au sein de la cafétéria, lieu symbolique du Club… Un « No man's land »... Plutôt, un merveilleux « No administration's land »... Un territoire affranchi et libéré de ce qui diagnostique et qui enferme!

Il n’est pas question de s’approprier ce lieu sans en passer par la réunion du Club, leur avis et leur décision est déterminante… Et sur ce point, nous avons expliqué un lundi en réunion du Club notre projet et ils nous ont accordé l’occupation de la cafétéria... Sauf quelques-uns qui vont mettre leur grain de sable et nous compliquer la vie... A juste titre, c'est de bonne guerre.

L’accueil repas continue sur l’étage dans le même temps, nul n’est convoqué mais est invité à partager autrement avec les soignants.

M. (Vice-président d'Avec depuis 7 ans) et A. ne souhaitent pas de ce nouvel accueil et nous le font entendre à défaut de comprendre... Bref, il va falloir compter avec eux et veiller à ne point trop bousculer leur chronicité, leurs rituels, leur peur de tout changement, peur que bon nombre d'entre nous, soignants, partageons.

Du groupe, il nous faut prendre soin de l'individu et du matériel clinique observé que nous échangeons.


Lydie et Manon (ASH) ont demandé un budget sur la régie pour acheter des verres, des assiettes, des dessous de table, des tasses, des couverts, il s’agit de faire avec du beau, une coquetterie de Lydie, pas seulement, surtout se distinguer de la vaisselle hospitalière... Et peut-être au risque d'être contaminés de nos postures habituelles de l'étage!

Lydie (ASH) et Maxime (IDE) souhaitent inaugurer, Maxime qui est un élu de la république dans son village pense au cordon… Que Lydie souhaite couper... Y a peut-être pas que ça qu'elle souhaite couper ! Une castration de la fonction ?

Il y a du symbole, de l’émotion, de l’engouement, faut couper le cordon avec la Psy B, se libérer de l'étage, de l'hospitalisation, de la routine, de nos fonctions...

Par respect aux vues de la charge de travail conséquente dans l’accueil ambulatoire, les médecins n'osent plus trop faire d'indications… Alors, certains soignés viennent prendre leur repas dans une salle d'activité à défaut de venir sur l'accueil repas non seulement du fait du coût. Ils sont souvent seuls avec un sandwich.

La cafétéria qui est toute proche de la salle d'activité est ouverte… Aussi à ce que tous puissent venir à table que l'on ait un sandwich ou qu'on soit inscrit à l’accueil repas.

Dominique nous interpelle récemment sur le fait que ça lui coûte, qu'il n'a que 800€ par mois pour vivre et sa priorité est de pouvoir s'offrir une nouvelle gazinière et un frigo. Pour autant c'est con de lâcher les copains… Alors il viendra tout de même, avec un sandwich et Remy se dit que ce serait sympa quelques fois de faire le repas plutôt que de payer un repas.

Il nous est très difficile de maintenir le planning, d’offrir et d’ouvrir cet espace, alors, cet accueil devient aujourd'hui une créativité, un événement à la rencontre de l'inattendu.

Il y a nos problèmes d’effectifs, mais aussi, c'est une course de fonds et beaucoup d’entre nous sommes résistants là ou d'autres tentent de nous freiner par leur propre « pathoplastie » soignante.

L'accueil repas est toujours là présent, ouvert à l’inscription de l’ensemble des soignés et soignants du secteur... Libre à chacun de s'y greffer.

Le dernier en date du 30 novembre 2016 a réuni patients « externes » non-inscrits, « externes inscrits », « internes », étudiant infirmier, Caroline (Présidente du Club), Remy, Clément et Lydie autour d'une même table pour former ce que nomme Lydie... Un « joyeux bordel », une ambiance partagée.

D'ailleurs, cette formidable ouverture a été initiée sur une idée partagée de Caroline et Adrien... Et une nouvelle fois, bien que nous ne faisions pas unité, nous avons ouvert le champ des possibles.

Même M. était de la partie ce 30 novembre 2016 ! Lui, le résistant, inscrit dans son immuabilité accueil de l'étage. Il a fait le pitre et mis l’ambiance, il a trouvé une nouvelle scène pour jouer son « Bourvil » comme il aime le dire. Plutôt bougre et souvent rejeté, nous ne connaissions pas M. sous cet aspect, il nous dévoile ces derniers temps un nouveau visage ou un visage que nous ignorions aveuglés par notre propre transfert... Bref avec M., quelque chose a changé... Nous avons aussi changé. Notons, que M. avait partagé avec Lydie et Sophie un rôle au sein du groupe Arts vivants deux jours auparavant… En qualité de vice-président, il voyait d’un mauvais oeil que l'accueil repas puisse se faire dans la cafétéria, lieu affranchi de l'étage et du monde hospitalier, si inhospitalier parfois...
Le 30 janvier 2017, extrait du mémoire de Diplôme Universitaire de Psychothérapie institutionnelle de Jean-Philippe Trabouillet





Cafétéria



nous ouvrons la cafeteria a 9h00. Nous commençons par allumer les machines (cafetière et lave vaisselle ) ,descendre les chaises,préparer notre cahier de comptes.
Et puis nous pouvons commencer à servir les patients de psy b et psy a et les soignants.
Le matin une personne  se dévoue pour aller chercher le courrier picard et la cafeteria lui offre une boisson . Autant dire que les candidats sont nombreux !!!!!! 
la cafeteria est tenus par deux personnes le matin et l' après midi .
Elle est ouverte de 9h00 a 12h00 et de 14h00 a 17h00.
Nous proposons :
-boissons chaudes et fraîches
-gâteaux et confiseries
-fruits 
-produits d'hygiène
nous proposons aussi une friperie où les habits proviennent de dons et les prix ,  imbattables !!!!
Cette friperie dépanne énormément les patients hospitalisés

Dans ce local il y a aussi une bibliothèque de livres dédiée aux patients lors de leur séjour 

La cafétéria est un lieu de convivialité pour les patients et leur famille qui veulent se poser autour
d'une collation , se cultiver, parler de leur soin et de leur sortie prochaine
 Anonyme, 2-05-16



Le séjour de la troupe Arts Vivants


C'était le premier séjour de Pierre. Il espère que ce ne sera pas le dernier! Ils sont allés au Puys du Fou. Nous sommes partis le 24 avril à 7h30, nous sommes arrivés de très bonne heure, nous avons vu la propriétaire du gite, elle nous a fait la visite du gite, qui était très bien. Un groupe est allé faire les courses. Le séjour était bien organisé. On avait des réunions le soir pour répartir les tâches et parler des difficultés rencontrées. Certains ont pu voir un spectacle au Puy du Fou, avec des aigles et des vautours, des cavaliers en armure, des chevaliers de la table ronde. Certains ont visité les vignes, la propriétaire a fait visité les vignes. Ensuite il y a eu une dégustation gratuite, pendant que d'autres ont fait le ménage.

              Gisèle, Marie Fabrice, Pierre, Odette, le 29 mai 2017



Challangue



Challangue  a démarré il y a 4 ans. Ça  dure ! Ça se pérennise comme on dit … c' est toutes les semaines  pendant une heure, on lit des poèmes, on lit des livres, on essaye de s'élargir l'esprit par la culture. I y a des idées qui naissent à Challangue, et qui passent après. C 'est un lieu de passage Challangue .Il y a énormément de monde qui vient et qui s'en va. Thibault nous manque. C'est sans obligation Challangue. On est libre. On ne nous reproche pas de ne pas être là, on ne nous demande pas d'explications. On avait fait un journal. On avait récupéré des objets. On avait organisé des projections de films. On avait invité du monde à parler. On avait fait une toile collective.On avait fait une bande sons pour Halloween. On s'occupe de la bibliothèque.
On ne sait pas ce que l'on vient faire là à l'avance. Si ! On vient lire des livres.
On finit toujours par un poème à la fin.
                                                                                              Challangue, le 19-04-2016


Challangue permet la libre expression de chacun au sein d'un club qui vise à élever les esprits vers le haut, vers la culture. Ce fut une expérience intéressante pour ma part, je n'exclut pas d'y revenir. Vous avez oublié dans votre article de mentionner les Haïkus. La lecture des Fleurs du Mal avec Thibault qui connaissait par cœur l'introduction, il me manque aussi. 
Detroit, le 26-04-16


Extrait du journal AVEC VOUS de 2013: Cet article a été publié dans le premier numéro du journal AVEC VOUS rédigé par Challangue.


Interview de Chalangue
  
 Définir chalangue, tout un programme ! nous sommes sept autour de la table et la tache n’est pas aisée, Adrien Altobelli sort sa machine enregistreuse ; qui somme nous, quelles motivations nous habitent et d’ailleurs ce groupe est-il thérapeutique ? C’est quoi thérapeutique, au fait ? la question fuse… Parler d’art, de poésie, de musique, de littérature, est-ce un soin, un partage, une communion ? que sais-je ? 

Le sujet de l’atelier d’art contemporain de Manu glisse sur le tapis… Ils dessinent sans qu’il soit question de traitement… Manu intervient comme un professeur à l’école des beaux arts. C’est un cours en bon uniforme, c’est tout. Et dans l’art, il y a plus que soi. 

Et nous à Chalangue, est-ce que parce qu’un psychiatre et un psychologue nous entourent que nous sommes sur « la jolie voie » du terre-à-peu-tique ? Chalangue, c’est instructif, plus que thérapeutique. C’est pour positiver… En fait, chacun pense qu’ensemble on passe un bon moment. N’est-ce pas là l’essentiel… 
On parle de création, de créativité… A Gezincourt, on est allé voir des gens qui créaient des jeux… (on va essayer d’écrire un article là-dessus pour vous en parler…)
On y parle souvent de cuisine.
Et ça apprend la confiance en soi, et à se dépasser.
Et puis, nous parlons encore de la création d’un journal, Le journal est un moteur de la relation à l’extérieur et à l’intérieur, pour pouvoir aller voir toutes les activités du club… et puis aussi les autres !
On parle d’une intevention à Lille, d’interviews diverses, de nos angoisses et de ce qui nous passe par la tête…
Nous organisons aussi des projections de filmes, suivies d’un débat.

Bref, nous avons plein de projets, plein d’espoirs pour des partages de tous avec chacun. Mais on pense aussi à ceux qui ne viennent plus…

Florence, Adrien




Atelier Musique

l atelier musique démarre tout les quinze jours le jeudi ,de 10H jusqu a 16H . On installe les instruments,chacun prend son instrument.Chacun joue de son instrument.On apprend son  morceau,moi c est la flute.Le morceau que je dois apprendre est du reggae. ,le morceau est simple;  
pas trop dur.je dois le révisé pour le jeudi 27 mai.il m a été donné par Vincent Le 18 mai.A 11H on va chercher les sandwichs et les boissons en cuisine, et on les ramène en salle de musique pour qu'on puisse les partager ensemble vers midi ; on installe les tables.on mange. Vers treize heures on range les tables ; ensuite nous repartons vers la salle de musique et la musique continue jusqu a  seize heures;puis nous rangeons les instruments.et nous nous donnons rendez vous le mois prochain.

                                                                                                             Marie Annick, Le 20 mai 2016 .
                                                                                                                      

Le 21 juin, pour la fête de la musique, l'atelier musique fait un concert à la cafétéria de psy B l'après-midi.
Adrien Altobelli


A Abbeville, les activités n'ont pas d'indication médicale, afin de respecter une dynamique désirante. Le réseau des activités constitue une surfage d'inscription de mouvements, un chemin que chacun se crée, dont une lecture institutionnelle s'est formalisée à la grillade.La grillade est un moment, en fin de mois, où se croisent les plannings des infirmiers de l'intra-hospitalier, de ceux du secteur, et des gens du club qui proposent des activités.les activités au jour le jour du mois suivant sont ainsi notées sur un planning qui tous peuvent aller chercher, qui se passe de main en main et constitue un repère pour tous. La grillade constitue également une fonction praticable, occasion de partager sur le sens des activités, sur ce qu'on peut en faire, de dire ce qu'on en pense... 

Adrien Altobelli, le 20 juin 2016


Zone d'art contemporain


La zone d'art contemporain, lieu de création, d'échange et de liberté, lieu en dehors du temps et des contextes.
Les participants élèves, artistes, découvreurs, regardeurs, en sont les auteurs et les acteurs.
Les démarches de création, de conception sont multiples, ainsi que les thématiques : portraits, auto-portraits, paysages, abstraction formelle et informelle... L'acte créatif, sans forcément la maitrise de son processus, la création donc.
Une citation d'un artiste de l'atelier :
"je ne sais pas comment j'ai fait, ça ne ressemble pas à ce que je voulais faire, pourtant c'est bien"

A suivre...

Emmanuel Godefroy le 18/07/2016




Les chemins qui mènent au Club

Il faut du temps pour repérer ce qu'est le club. Un des chemins qui mène au club peut être Challangue.  Un autre chemin peut se faire à partir de la cuisine. C'est un endroit où on discute beaucoup, on y est très soutenu, et on dit aux personnes de venir à la réunion. Ce sont des rencontres qui mènent aussi au club. Finalement tous les chemins mènent au club. Quand on est hospitalisé, on apprend qu'on peut aller chercher des livres à la bibliothèque de la cafét. Ça circule. 

Par exemple, on ne sait pas trop comment la cafét fonctionne. Le système de référent parait très compliqué au début.  

Il ne faut pas voir le mal dans les conflits, ils établissent dans la durée l'harmonie, et notamment celle du club.




Ca y est, c'est la rentrée!

Après les pique-niques, les journées à la mer, les visites de musées, les promenades culturelles, les activités de l'année ont recommencé. Arts vivants, cuisine, challangue, badminton, gymnastique, musique, vidéo, blog, piscine, et marche sportive reprennent!! Il y en a encore beaucoup: jardin, couture...

Challangue

La réunion du Club 

La réunion du club continue toute l'année. Elle ne s'arrête pas pendant l'été. On ne doit pas la rater si l'on veut être au courant de la vie du club. La réunion porte une vision d'ensemble sur le club en général, et aussi sur les thématiques particulières mises à l'ordre du jour. C'est le centre vivant de l'association. Le social et la culture s'y mêlent. Nous essayons de tendre vers la reconnaissance de chacun dans ses particularités. Méret ( un esprit du XVIIe siècle) dit que dans la société doit régner une situation d’horizontalité et non de hiérarchie pour que chacun s'exprime quel qu'il soit dans le respect de l'autre et la courtoisie. 

La philosophie du Club



Plus nous sommes chacun un univers mieux nous nous améliorons et fonctionnons  en formant du social une société une association de socius : allié ami précédé de ad : vers
Avec : association voir écouter  comprendre et communiquer
tous les cheminements personnels et / ou communs ( à partir de deux) pourraient mener à AVEC
 et réciproquement Avec enrichit les cheminements par la construction de ponts,

                                                                       M. , le VENDREDI 7 OCTOBRE 2016



La couture le mercredi 12 /10/2016

On est  allé en couture mercredi matin,on a fait des boules de noël avec des perles ( c'est pas facile) et mesuré des draps pour faire des torchons,avec une autre personne qui donnait un coup de main, j ai repassé  un thermocollant avec un fer a repasser sur un pantalon avec une infirmière , Corinne . On a eu droit à une boisson gratuite, à l'atelier.chacun a participé . A midi,nous avons aidé à ranger le matériel . Et nous sommes content d'avoir été réuni pendant deux heures et l'ambiance était bonne


                                                                                              Récit de Marie-Annick.
                                                                                                         
                                                                                                          le 14 octobre 2016

 Fêtons Noël avec des boules

De jolies boules sont confectionnées par certaines personnes. C'est un travail en tricot. Le support est une boule polystyrène. Il s'agit de tricoter un rectangle autour de cette boule. Puis de resserrer la base puis le haut. Mais on ne va pas tout vous dévoiler. Il y a des secrets de fabrication!




 Préparation forum des clubs

nous préparons lors de la réunion du vendredi 9 décembre le forum des clubs  de 2018 à Abbeville et avec l'upssa association avec
si vous avez des idées n’hésitez pas à nous les faire parvenir
bonne fête a tous!



L'accueil cuisine avec Ghislaine.


Quant l'emploi du temps permet à Ghislaine, nous essayons d'organiser un repas le midi tous ensemble; les personnes hospitalisées; les adhérents de l'association ou non.

Nous choisissons ce que nous voulons manger et un groupe de personnes vont faire les courses au supermarché.

Quand les courses sont faites ,on prépare tous ensemble ce que l'on a décidé .Cela peut aller d'un plat complexe a un plat tout simple .

Aujourd'hui nous avons réalisés des salades de riz; de tomates; accompagnés d'une pomme de terre persillée; d'un œuf dur et d'un bon barbecue .

Laurent à eut la gentillesse de nous prêter son barbecue électrique bien sur .

Ghislaine à fait fondre sur le barbecue du camembert. Beurk .

Tout cela accompagnés d'un bon gâteau au chocolat.

Après ces moments de douceur; il y a la maudite vaisselle. Elle fait fuir beaucoup de monde.

Ce que j'aime dans ces moments là, c'est de pouvoir composer des repas; avoir de nouveau envie de cuisiner; chose que je n'avais plus envie de faire.

Avec Ghislaine c'est un bon moment de partage elle sait mettre les personnes à l'aise.

C'est un moment que je ne voudrais pas rater.

                                                                                                          Sabine, le 28 avril 2017
                                                                     





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