Le service a ouvert le 8 juin 1998.
4 avril 2016, le comité du blog.
Nostalgie.
J'ai l'impression qu'il y a moins d'activités pour les personnes hospitalisées, que les temps d'hospitalisation sont moins rythmés et je suis nostalgique de ces petits moments improvisés ou nous allions par exemple en été le soir arroser le petit jardin . Ces moments avaient l'air de rien mais comptaient beaucoup pour moi.
Les statuts
A cette étape de la construction du blog, nous avons reçu quelques témoignages qui viennent exprimer ce qu'est être patient à l'hôpital d'Abbeville. Cette page de blog est un nouvel espace d'expression et d'élaboration.
Le comité de rédaction, le 30 mai 2016
SOS D'UNE PATIENTE
Que faire lorsqu'on est en détresse ?
Quand on remarque des personnes qui trafiquent;qui font leur business au cœur de la cafétéria.
Des personnes qui s'arrondissent leur fin de mois , en n'inscrivant pas le nombres de bâtons sur le cahier de cafétéria. Pour pouvoir obtenir du surplus qu'on mets dans sa poche.Les friandises et autres qu'on s'offre gratuitement .
Beaucoup de personnes le savent et se taisent pour ne pas faire d'histoires. Mais comment garder tout cela pour soit ; on accumule et au bout d'un certain temps la pression monte dans la tête et on pété un câble;on est obliger de lâcher de la vapeur ; d'aller voir quelqu'un pour nous venir en aide.
Des affinités se font et se défont au grès des ragots. On se fait la tête on ne se parle plus mais on est mal ; mal dans notre tête. On croit qu'on peut aider mais qui nous aide ? On se retrouve seule face aux hypocrites. Tout le monde s'embrasse, tout le monde est gentil mais derrière cette façade il y a autre chose ?
Je ne suis pas parfaite mais dois-je faire partie de ce monde qui me déplaît tant ? De l'aide on en a tous besoin . Où ? Une mère trop égoïste, un ami fuyant, alors on se raccroche à quoi ? A un fil si fin que celui d'une araignée. Pourquoi je reste ? J'aime aider les autres. Rester seule trop difficile. Me sentir utile, se dire qu'on est pas une bonne à rien, se convaincre, prouver aux autres et à soi-même que l'on est quelqu'un de bien. Le disque est passé tellement de fois dans sa tête, dans son enfance. Dur de lutter contre les opinions toutes faîtes. On veut abandonner, on essaye de se relever pour quelque temps, pour quelque moments de bonheur pour ce que l'on a pas eut. Mais on fini encore et encore par retomber. Alors on cache ses émotions, on sourit, on fait bonne figure mais on a mal à l'intérieur. On essaye de se raisonner mais le cerveau est complexe. On entend, on écoute les gros mots fusent,pas de respect,beaucoup se moquent mais comment fait-on pour s'accepter ? Des gros, des petits, des maigres des moches, il y en a partout, mais doit-on regarder l'aspect physique ou se qu'il y a au fond du cœur ? Alors pendant ce temps, on souffre, on pleure, on se déteste encore et encore. Où est la limite ? On s'investit, on se donne, on dit qu'on en fait trop, qu'on veut diriger mais diriger quoi ? Un bateau qui prend naufrage. Faut-il être aussi malade pour en redemander ? A vous de juger, à vous de réfléchir.
Anonyme, le 29 04 2016
Au delà de la souffrance, ce texte rend compte entre les lignes de l'engagement, de la qualité de l'accueil et de l'écoute au sein de la cafétéria.
Le comité de lecture, le 2-05-16
Depuis un an j'ai pris la responsabilité de la cafétéria. J'ai changé, les autres le disent. Avant je ne parlais pas, à la cafétéria il faut parler, il faut dire bonjour et être sociable.
Gisèle, le 2-05-16
Interview de 2013 de la présidente et du vice président : Madeleine W. et Marc M.
Lors de l’assemblée générale du lundi 8 avril 2013, Madeleine W. a été élue Présidente, et Marc M. a été élu pour assurer les fonctions de vice-président d’AVEC.
Marc a déjà de l’expérience au sein de l’association. Il y a 3 ans, il avait déjà assumé ces fonctions, nous dit-il. A l’époque, il avait participé à l’organisation d’un repas au restaurant Chez Mel. Il avait aussi invité au club l’un de ses copains qui peignait avec ses pieds. Curieuse rencontre ! Marc avait aussi eu l’idée d’une journée autour des jeux picards avec un sandwich (bien-sûr !), mais ça n’avait pas pu se réaliser. Peut-être cette année, il relancera cette idée.
Marc fut aussi président pendant 2 mois, mais il dut démissionner. Il faut dire que la tâche n’est pas aisée ! « C’est avoir des responsabilités. Il faut mener la réunion par exemple » explique-il. Pas facile pour Marc qui se trouve timide. D’ailleurs il n’est pas le seul à ne pas trop parler, Marc et Madeleine pensent que « l’expression manque parce que les gens ne connaissent pas les mots », mais que c’est temporaire, « ça va venir ! ». Marc peut témoigner de l’aide que peut lui fournir la présence soignante, comme celle de Jean-Loup, pour le soutenir dans sa parole, lui permettre de s’exprimer. « Heureusement que Jean-Loup est là et qu’il parle ! » dit-il.
L’autre activité importante de Marc est la cafétéria. Il aime travailler en binôme, « en complicité » dit-il. La plupart du temps, c’est Florence, Thierry, Didier et Alain qui sont ces partenaires de cafét. « On s’entend bien, on s’arrange ». Il se confie beaucoup à Florence. Il se souvient que c’est elle qui l’a « mis en route » c’est-à-dire qu’elle lui a transmis son expérience. « La cafét., c’est comme un petit travail : il faut se lever, être là à 9h, préparer le café… » Le club continue de l’aider à sortir, lui évite de rester enfermé.
Comment sortir de la déprime ? C’est l’entrée en matière de nos interviewés, qui vont aller chercher une force comparable à celle de la famille au sein du club AVEC. On s’y reconnaît une identité, d’où la demande récurrente en ces temps d’inscription : Les gens veulent une carte ! En effet différentes propositions laissent une réponse flottante à cette demande…
Pour Madeleine W., le rôle du président est d’être très moral, de tenir une éthique, trouver une ligne de référence qui permette un rapport de reconnaissance mutuelle entre ceux du faire et ceux de l’intellect, et qui laisse tous intègres. C’est par l’entrée dans un ensemble que vient la guérison.
Les valeurs qui viennent soutenir cette ligne directrice, sur lesquelles s’accordent la présidente et le vice président sont le courage, la persévérance, la confiance, la foi, et l’entraide. C’est sur cette dernière qu’il faut le plus insister. Les gens n’osent pas demander, alors que ça fait plaisir d’aider, de donner aux autres. Dans l’engagement dans des activités de groupe, on retrouve une complicité à faire à plusieurs.
De son côté, Madeleine a été trésorière pendant une année difficile. L’année dernière.
Parmi les grandes lignes de la présidence, il y a l’ouverture vers l’extérieur, le lien aux autres associations et la sortie des murs de l’hôpital. Ainsi des invitations et communications adressées à la présidente de la FNAPSY, fédération nationale des associations en psychiatrie, avec le SEL, une asso Abbevilloise d’échanges de biens et de services. Il y a aussi les liens avec le collectif psy Abbevillois, la prévision de joindre des associations de défense des usagers.
Extrait du journal AVEC VOUS 2013
Ca manque de couleurs ici! On pourrait faire des fresques, comme sur le chemisier d'Elodie.
Ca pourrait remplacer le grand mur blanc de l'entrée. On pourrait peut-être aussi y mettre un aquarium? Mais avec des faux poissons.
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